Convention de Tauroggen

La convention de Tauroggen fut une trêve signée le à Tauroggen entre le général prussien Ludwig Yorck von Wartenburg et le général de l'Empire russe d'origine allemande von Diebitsch : cette convention marque le début du retournement d'alliance du royaume de Prusse contre Napoléon Ier.

En effet, selon le traité de Tilsitt, la Prusse devait soutenir l'invasion de la Russie par Napoléon et fournir un corps d'armée de 20 000 hommes, ce qui provoqua des défections dans l'armée prussienne, comme celle de Clausewitz qui rejoignit l'armée impériale russe.

Quand le maréchal français Macdonald, chef du 10e corps, sous les ordres duquel était placé Yorck, se retira devant l'armée de Diebitsch, Yorck se retrouva volontairement isolé en novembre 1812 et, au lieu de se battre, entama des négociations avec le général Essen, gouverneur de Riga, puis son successeur, le marquis Filippo Paulucci, et finalement Clausewitz.

Ils signèrent alors, sans avoir recueilli l'accord du roi Frédéric-Guillaume III de Prusse, une convention qui déclarait neutre le corps d'armée prussien alors fort de 18 000 hommes[1]. Le roi désavoua Yorck, le démit de ses commandements et le traîna en cour martiale. Le général fut finalement absous quand du la Prusse se rangea définitivement du côté de la Russie après le traité de Kalisz, deux mois plus tard.

Le traité marque la renaissance de la puissance militaire prussienne, abattue par les victoires françaises des années 1806 et 1807. Elle marque, dans le même temps, le début de la défaite finale, diplomatique et militaire, du Premier Empire avec la révolte des États vaincus par celui-ci.

  1. « 1812 - La campagne de Courlande », sur Les Auchitzky de Bordeaux (consulté le ).

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